Vincent Follorou – Conseiller en accessibilité, service UNIACCES, entreprise SURDICOM
« Rien n’est impossible. Il faut juste faire autrement »
Je vais témoigner en tant que citoyen plutôt que professionnel de l’accessibilité ou de l’inaccessibilité.
Il y a autant de handicaps et de situation de handicap que de personnes handicapées. Cela peut rendre complexe l’accessibilité et créer des situations d’inaccessibilité. Toutes ces problématiques me touchent beaucoup pour deux raisons. L’accompagnement, la mise en accessibilité sont les principales missions qui m’ont été données de développer dans le service dans lequel je travaille, UNIACCES, et je suis aussi un usager en situation de handicap depuis 20 ans avec une surdité profonde.
L’accessibilité, la compensation, ça commence quand on se réveille, ça dure 24 heures. Ça intègre mon autonomie et ma sécurité à mon domicile, dans les transports, dans mon activité professionnelle, ma vie sociale et familiale, être indépendant de mes choix et devoirs.
Je dois pouvoir consommer du loisir, du culturel, voyager, être libre, être un citoyen à part entière. Je dois pouvoir décider de tout ce qui me concerne et seul.
L’accessibilité, à mon sens, passe d’abord par une parfaite connaissance des situations des personnes. Comprendre ce que vivent les personnes en situation de handicap, les conséquences et les besoins en accessibilité. Quand on a compris la situation de l’autre, plus de 50 % de l’accessibilité est réalisée. Si une personne sait comment faire pour communiquer avec moi, les adaptations, le matériel, les services installés pour améliorer mon autonomie, c’est un plus.
L’inaccessibilité, c’est à mon avis un problème pédagogique, économique, de formation et d’information : la difficulté de comprendre la différence.
